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Avoir 20 ans dans les Aurès |
René Vautier, 1971, 97', 35mm, vo fr.
Probablement le seul cinéaste français à filmer en Algérie,
Vautier a réalisé en 1957 "L'Algérie en flammes" dans
les maquis du F.N.L., avant de devenir directeur du Centre audiovisuel
d'Alger où il forma de nombreux réalisateurs, et aussi responsable
de la formation de réalisateurs au Sahara En 1971, il tourne
"Avoir vingt ans dans les Aurès" (autoproduit en participation,
avec notamment Philippe Léotard et Jean-Michel Ribes dans les
rôles principaux), qui remporte le Prix de la critique internationale
au Festival de Cannes l'année suivante.
En France, c'est un film
qui continue de déranger politiquement aujourd'hui: il décrit la vie
d'un groupe d'appelés, d'origine bretonne, engagé dans la guerre d'Algérie
sous les ordres d'un officier parachutiste. Opposés aux hostilités,
les soldats finissent par se prendre au jeu, volant, pillant et violant
les habitants sans scrupules. Seul l'un d'eux refusera ces agissements
et tentera de s'échapper avec un prisonnier arabe… |
Une étoile
dans l'oeil de mon frère |
Spectacle de Moussa Lebkiri
Un
voyage au coeur de la Kabylie.
Ce n'est pas un spectacle exotique, mais un moment
privilégié aux saveurs d'un autre temps, qui renoue avec la tradition
orale, un instant vécu avec les spectateurs. A travers les yeux
narrateurs d'un gamin, Moussa Lebkiri raconte des scènes de la vie
quotidienne en Kabylie. Il se souvient pour notre plaisir, de la
cueillette des olives, des sauterelles, de la chaleur, mais aussi de la
circoncision, des vieux courbés par les années, de la colonisation....
et tous les personnages qu'il évoque prennent vie au milieu d'un décor
constitué de tapisseries berbères aux couleurs chatoyantes et barriolées.
Ce conte, à la fraîcheur du thé à la menthe,
s'articulant autour d'une douzaine de petites histoires et rythmé aux
sons des flûtes, des percussions et des chants de Nasredine Dalil, vous
transporte pour un instant dans un village niché au coeur de la
Kabylie.
Créé et primé au Mai Théâtral de Strasbourg en
1987, prix du meilleur texte au Festival de Théâtre d'Evry en 1987,
interprété par la Compagnie Féviet-Paliès au 4ème Festival des
Francophonies à Limoges, ce texte connaît depuis un succès
retentissant à travers la France (notamment en Avignon) et même à l'étranger
(par exemple, au Festival d'Oviedo en Espagne en 1988) et continue de
charmer un large public. |
Adalil, la fille des sables |
Sylvie Banuls, Peter Heller,
Allemagne, 1991, 45', 16mm, vo stf
Au travers de la vie des femmes du désert, "Adalil"
éclaircit les problématiques sociales contemporaines des Touaregs:
l'immigration vers la ville, le refus de changer de mode de
vie, les générations qui se succèdent.
C'est une belle approche
cinématographique d'un monde étranger, majoritairement filmé comme
une curiosité par les Occidentaux. Une oeuvre montée de façon
classique mais qui, surtout, laisse la parole aux personnes filmées:
les femmes s'expriment et emplissent le cadre, calmes et belles. Riche
d'information et d'images, Adalil, qui se démarque des documentaires
didactiques réalisés sur les Touaregs, a été réalisé par deux
voyageurs. Ce qui se devine par la proximité qui remplit le film. |
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