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L'aube des damnés       

Ahmed Rachedi, Alg.,1965, 100’, 35 mm, Noir et blanc, vo stf

L' une des premières grandes réalisations algériennes.  À travers un montage d’archives, un travelling sur le produit de toutes les guerres de Libération des Damnés de la terre.

Inspiré de la guerre d'indépendance de l'Algérie, réveillant l'idéal révolutionnaire, le scénario de "L'aube des damnés" est de René Vautier. Les commentaires y sont lus par Mouloud Mammeri, auteur Kabyle du livre "La colline oubliée" dont l'adaptation cinématographique est projetée au Nova. On y retrouve aussi Mohammed Chouik (réalisateur de "La citadelle") qui y participe comme acteur.

Le vent des Aurès

Mohamed Lakhdar-Hamina, Alg., 1966, 90’, 16mm, Noir et Blanc, vo stf

Dans les Aurès, une famille algérienne est détruite par la Guerre. Le père est tué au cours d’un bombardement de l’aviation française. Le fils ravitaille les maquisards pendant la nuit, et, le jour, aide sa mère. Mais une nuit, il est arrêté par l’armée coloniale qui saccage leur maison. La mère quitte alors le douar pour errer, inlassablement, de camp en camp, à la recherche de son fils…. Une évocation sobre et puissante du courage quotidien d'un peuple. Mohammed Lakhdar-Hamina est une personnalité du cinéma algérien. Après "Le Vent des Aurès" (1966), il signe des oeuvres didactiques, destinées au public international: "Chronique des années de braise" (Palme d'or au festival de Cannes, 1975) et "Vent de sable" (1982).

 

L'affaire Lounés Matoub

"Tant que naîtrons les enfants de la probité insurrection, pas de soumission". Lounès Matoub 

Tortures, massacres, attentats islamistes. Depuis 1992, la deuxième guerre d'Algérie a fait officiellement plus de 120 000 morts. Parmi ces nombreux assassinats, une équipe du magazine "90 Minutes" de Canal+ a choisi d'enquêter sur celui d'un artiste, un rebelle, l'un des portes-parole les plus populaires des Kabyles et de la cause berbère: le chanteur Lounès Matoub.

Incontrôlable, Matoub dérangeait les islamistes et les militaires. Lors des émeutes de 1988, déjà, un gendarme avait tenté de l'assassiner d'une rafale de kalachnikov... Le 25 juin 1998, il est à nouveau mitraillé sur une petite route de Kabylie mais cette fois, il ne se relève pas. Officiellement, Matoub a été tué par les islamistes des GIA. Mais à son enterrement, une partie des Kabyles est convaincue que c'est le pouvoir qui l'a tué: "Ils ont repeint l'Algérie aux couleurs de la religion et du panarabisme. Trahison!" Le lendemain de l'attentat, à Tizi-Ouzou, les jeunes s'en prennent aux symboles du régime. En quarante-huit heures, c'est toute la Kabylie qui s'embrase. Pour la soeur du défunt, les investigations ont été mal exécutées: la voiture criblée de balles ne fera l'objet d'aucune étude balistique, le corps ne sera pas autopsié, des témoins n'ont jamais été auditionnés 

La Kabylie n'a toujours pas fait le deuil du chanteur, à qui nous rendons hommage en musique (avec Djamel Allame et Malika Domrane) et en images avec un extrait du reportage "Algérie: la grande manip" diffusé en octobre dernier sur Canal+, et un court-métrage réalisé par la BBC dans lequel Matoub joue son propre rôle dans la reconstitution de l'attentat perpétré contre lui par un gendarme algérien en 1988

 
 

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