|
Les sciences islamiques à l'épreuve du Bac en 2008 Les cœfficients d'arabe revus à la hausse A partir de cette année(2006), la matière arabe connaîtra de nouveaux cœfficients. Ces derniers sont revus à la hausse pour tous les niveaux scolaires. Cette décision émane du Conseil des ministres. C'est-à-dire qu'elle est instruite d'en haut, du premier magistrat du pays. Le cœfficient sera relevé de 1 à 2 pour l'examen de la sixième, de 4 à 5 pour le BEM. Pour ce qui est du bac, un barème a été établit selon la filière suivie. De 2 à 3 pour les élèves de terminale suivant la branche économie et gestion, de 4 à 5 pour les troncs communs lettres et langues étrangères et de 5 à 6 pour la branche lettres et philosophie. C'est ce qu'a indiqué Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale en marge de l'ouverture de la rencontre nationale organisée à la Bibliothèque nationale sur “la promotion de l'enseignement des langues arabe, amazighe, histoire et sciences islamiques". "Je ne fais qu'appliquer les décisions du Conseil des ministres", souligne le ministre tout en précisant que cette question a été étudiée à deux reprises au niveau du conseil du gouvernement. ”L'enseignement en langue arabe est obligatoire”, a-t-il soutenu avant d'enchaîner que cette mesure est de mise également pour les classes du préscolaires, qui seront généralisés en 2008. Le développement des compétences notamment dans les disciplines structurant la personnalité des potaches, celles liés à son identité nationale constituent la préoccupation des pouvoirs publics. C'est d'ailleurs l'objet assigné à la rencontre d'hier qui s'étale sur deux jours. Tamazight, une branche ouverte aux formateurs Une chose qui lui parait peu évidente car d'après lui, " elle ne peut être généralisée, faute de syntaxe ". " Nous ne voulons pas réserver cette langue juste pour un peuple, il nous faut beaucoup de temps " a indiqué le premier responsable du secteur en précisant qu'il ne s'agit pas là d'une décision politique mais d'une approche scientifique. Une équipe de scientifiques se penche, d'après lui sur ce dossier et il est attendu qu'elle formule ses propositions au conseil des ministres pour trancher une fois pour toute la transcription avec laquelle tamazight sera dispensée soit en tifinagh, en arabe ou en latin. Sciences islamiques, une concession aux intégristes Contrairement à ce qui ce fait actuellement, les élèves du secondaire touchés par la réforme éducative auront comme matière d'examen en plus des matières classiques les sciences islamiques. Cette matière est introduite au baccalauréat pour la session de juin 2008. Benbouzid a indiqué que les heures d'enseignements de cette filière ont été revues à la hausse, dépassant les 89 heures dans tous le cursus éducatif. "De cette façon tous le monde aura la chance de suivre cette filière", souligne le ministre. Cette démarche ne constituera t-elle pas une alternative à la suppression de la branche de la Charéâa du cursus éducatif ou autrement dit une concession faite aux islamistes? A cette question, Benbouzid estime que l'approche adoptée par son département permettra, au contraire, "d'assurer le contrôle et faire le rempart contre toute déviation et extrémisme". "Nous oeuvrons pour que la dispense de cette filière ne soit pas une préoccupation des partis politiques mais de l'Etat", a répliqué l'orateur.
|
|