

Nombreux étaient ceux qui ont tenu à rendre hommage à Améziane MEHENNI à Megherna dans la commune dIlloula en ce jeudi 19 juin 2008, et cela, en se rendant dans son village natal pour se recueillir devant sa dernière demeure en présence de sa famille.
Améziane MEHENNI a été assassiné en France dans la nuit du 18 au 19 juin 2004 alors quil nétait âgé que de 30 ans. Il était sur les traces de son père, Ferhat MEHENNI. En effet, il fit partie de tous les combats que menaient son père avant dêtre lâchement assassiné pour son dernier combat : Lautonomie de la Kabylie. Durant le boycott scolaire, il fut le représentant de ses camarades de classe en collaborant avec le MCB.
Les Kabyles ne veulent pas dune deuxième affaire Mécili et ne cessent de réclamer la vérité et la justice pour son assassinat, son père à leur tête, car, il faut le dire, lenquête navance pas. Dailleurs, Ferhat MEHENNI a déclaré à Berbère TV quil nattendra quune seule année de plus avant de « laisser tomber » comme on essaye de le lui faire signifier avant dentamer une véritable enquête.

Pour revenir au recueillement devant la dernière demeure dAméziane MEHENNI à Megherna, dans la commune dIlloula, les nombreux intervenants, pour la plupart cadres du MAK, ont tous déclaré que même absent physiquement, Améziane est toujours vivant et que tous les jeunes Kabyles sont des « Améziane ». Même Mohand Larvi Tayev, qui na pu être présent pour des raisons de santé, a tenu à envoyer le message suivant : « Dites à Améziane quil est plus vivant que tous ces désespérés qui mourront dans le reniement de leur être. Quil sera vengé ! ». Cela, tout le monde y croit. Mais, en attendant, rien ne pourra consoler une mère et toute une famille qui a tout le temps connu linjustice et les malheurs. Malgré cela, la famille MEHENNI a su donner un bel exemple de dignité.
Kamel SOUAMI