(Membre de lAlliance Internationale Contre le Terrorisme AICT)
COMMUNIQUE
Le 02 novembre 1982, un étudiant, Amzal Kamal, qui affichait un appel à une assemblée générale démocratique pour lélection du comité de la cité universitaire de Ben Aknoun, à Alger, y fut assassiné avec une épée. Le terrorisme islamiste venait de signer son tout premier assassinat.
En 1989, le pouvoir algérien agrée un mouvement intégriste fasciste, le FIS, avec ses pasdarans, sa milice, son armée parallèle et qui avait déclaré publiquement « la démocratie impie ». Dautres organisations de la même mouvance, dont certains des leaders étaient emprisonnés pour terrorisme et destruction des biens publics, profiteront de la faiblesse du pouvoir qui les agrée illico et cest lengrenage qui servira au fanatisme, une société rongée par la misère et désorientée par 28 ans de dictature du parti unique faite de corruption, de répression et doppression.
Les premières élections locales pluralistes entachées de fraude massive, dintimidations et de menaces dont les auteurs nétaient autres que les talibans dAlgérie offrirent à ceux-ci la quasi totalités des assemblées populaires communales et départementales qui seront mise au profit de la propagande islamiste qui violaient au quotidien la constitution algérienne dans une totale impunité. Lattaque meurtrière de la caserne de Guémar, la substitution de la police officielle par la police des murs du FIS qui traquaient systématiquement les femmes non voilées et les couples à coup de jets dacide et de punition physique, le remplacement de la devise officielle « La révolution par le peuple et pour le peuple » accrochée au fronton des institutions de lEtat par « commune islamique », la fermeture des salles de cinéma
pour ne citer que ces dérives gravissimes qui navaient suscité alors aucune réaction de la part du pouvoir et qui étaient annonciatrices de lanarchie de juin 1991 qui verra le chantage intégriste érigé en pratique politique qui produira le processus suicidaire de décembre 1991. Larrêt de ce dernier, revendiqué et soutenu par la société civile qui venait déjà de sexprimer par son abstention majoritaire au 1er tour des législatives avortées, venait, certes, de sauver un pays, et par voie de conséquence le sous continent nord-africain et lEurope occidentale, dune islamisation synonyme de base arrière au terrorisme internationale, mais plongera pour longtemps lAlgérie et les algériens dans lhorreur et la barbarie terroriste.
« La décennie rouge », avec ses dizaines de milliers de victimes, continue, depuis 17 ans, dendeuiller encore, au quotidien, les familles de ce pays malgré une politique dite « pour la paix et la réconciliation nationale » qui accorde le pardon à des criminels et à leurs parrains en défiance de toute éthique et du droit, algérien et international, au moment où les forces démocratiques , la liberté dexpression et les victimes du terrorismes sont réduites à leur simple expression, éloignées, par tous les procédés répressifs imaginables, les unes des autres et des populations.
Cette politique de compromission avec le fanatisme islamiste a, plus que jamais, montré ses limites puisque, le terrorisme en a profité pour traduire une défaite militaire acquise à la fin de la récente décennie grâce à la résistance citoyenne, en victoire politique puisque nous constatons, avec effroi et dans tous les domaines, un retour à la situation davant 1992. Le terrorisme se régénère et devient une branche dEl Qaida pour défier les limites de la bestialité avec la mise en service de la nouvelle arme « lattentat suicide » perpétré, dans certains cas, par des « repentis » qui avaient bénéficié du « pardon » officiel. Le prosélytisme islamiste et autres bat son plein quand les ressorts de la société sont systématiquement cassés. La corruption gangrène tous les segments de la société et des institutions de lEtat tant et si bien quelle noffusque plus personne. En labsence de toute vision stratégique pour un développement durable et structurant, la manne pétrolière historique (on avance des réserves de change qui pulvérisent tout les records et qui seraient de lordre de 200 milliards de dollars) alimente la corruption, entretien la pauvreté, cultive la fraude, achète les silences, maintient tous les indicateurs au rouge, construit des mosquées et une méga mosquée à la gloire dun régime et achève une classe moyenne qui laisse un vide sidéral entre une minorité de privilégiés et un peuple exacerbé, frustré, désespéré, fragilisé à lextrême et « prêt » à prendre sa revanche par nimporte quel moyen alors que la seule alternative politique qui soffre à lui, encore une fois, est, exactement comme en 1991, lislamisme
Cest dans cette conjoncture que nous nous apprêtons, partout dans le monde et pour la première fois, à célébrer la journée internationale contre le terrorisme. Parce que les autorités nont pas daigné donner une suite à nos demandes dautorisation afin que nous puissions disposer dun espace public qui aurait pu accueillir le programme de notre « rencontre thématique : Non au terrorisme », le MPCT-Algérie tient à se joindre, en ce 11 septembre 2008, à la communauté internationale en invitant tous les algériens et toutes les algériennes à dire un « NON » sans équivoque au terrorisme en allumant, à 21 H et au bord des fenêtres, une bougie à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme islamiste en particulier et des autres terrorismes qui sévissent en Algérie et dans beaucoup dautres pays.
Nous annonçons enfin, le lancement officiel en Algérie, de la pétition internationale « NON AU TERRORISME » et nous invitons tout un chacun à joindre sa signature aux millions dautres de part le monde en écrivant à :*
mpctasso_algerie@yahoo.fr
mpctasso.algerie@yahoo.fr
Alger, le 10 septembre 2008
P/MPCT-Algérie
Halim AKLI
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NON AU TERRORISME
Pétition internationale
(Lancement : 11 septembre 2008)
Notre constat
Nous, citoyens de divers pays, constatons que le terrorisme continue de menacer et de frapper l'humanité.
Les carnages se succèdent, le plus souvent commis au moyen des monstrueux attentats « suicides. »
Laugmentation du nombre des victimes du terrorisme nous alarme.
Le terrorisme sévit depuis trop longtemps !
Son développement planétaire et singulièrement celui du terrorisme « suicidaire » auquel nous devons faire face na rien de spontané. Il est le produit direct dune propagande intense au service dune idéologie rétrograde, mortifère et totalitaire, principalement lislamisme qui broie lindividu, exalte la haine, le « martyre » et le meurtre et transforme des humains en armes de destruction.
Notre engagement
Nous affirmons que le terrorisme doit toujours être condamné, quels qu'en soient les auteurs.
Sa condamnation doit être absolue, universelle et inconditionnelle.
Nous affirmons qu'attaquer des civils par des attentats, des prises d'otages et des assassinats ne peut en aucun cas constituer un acte de résistance !
Ensemble, nous affirmons quaucune cause ne peut justifier le recours à lattentat "suicide", à lattaque délibérée de civils, à lattentat visant des innocents, à la prise et à lassassinat dotages, quelles que soient leurs nationalités.
Nous faisons nôtre ce message de Camus :
« Quelle que soit la cause que lon défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle dune foule innocente où le tueur sait davance quil atteindra la femme et lenfant.»
Par-delà nos différences et quels que soient nos convictions, nos espoirs, nos combats, nous appelons lopinion à se mobiliser pour exprimer son refus du terrorisme.
Nos demandes
Nous demandons aux instances nationales, régionales et internationales comme à l'ensemble des organisations de la société civile de refuser de légitimer de quelque manière que ce soit des organisations terroristes, ayant commandité, financé, revendiqué ou justifié des attentats contre des civils.
Nous demandons que les auteurs, commanditaires et défenseurs dactes terroristes, les recruteurs et organisateurs d'attentats « suicides » soient jugés et condamnés.
Contact Algérie :
mpctasso_algerie@yahoo.fr
mpctasso.algerie@yahoo.fr
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