5 octobre 1988 5 octobre 2008, déjà vingt ans ! Du haut de cette colline, où il y a vingt ans de cela, le combat s'était présenté à nous comme alternative, où en sommes-nous aujourd'hui ?
Révolte spontanée, Cumul de ras-le-bol populaire ou Manipulation de la jeunesse par un clan du pouvoir qui voulait en finir avec Chadli Bendjedid, ce n'est pas la vérité dans toutes ses hypothèses qui nous intéresse aujourd'hui, mais, ce que nous avons « réalisé » en
vingt ans ! Eh bien, nous n'avons pas à être fiers de nous. Loin de là.
Qui ne se souvient pas de l'engouement populaire à vouloir « contribuer à la construction » de notre cher pays, que ce soit dans les discussions passionnées dans les cafés, dans les associations à caractère socioculturel, ou alors au sein des partis politiques qui se sont créés jusqu'à atteindre un nombre qui dépasse les bornes de la raison ? Il est vrai que la majorité d'entre-eux n'étaient que des satellites du pouvoir algérien. A cette époque, tout le monde y croyait. Mais, plus maintenant ! Qui est à blâmer ? En tout cas, pas le citoyen. Il a tellement été déçu, trahi, manipulé
qu'aujourd'hui, l'algérien ne veut écouter et ne fait confiance à personne.
Les jeunes actuels ? On les appelait « les hommes de demain ». Ils se retrouvent entrain de maudire leur
lieu de naissance. Oui, à ce point ! Car, ils n'ont qu'un seul rêve : S'installer sous des cieux plus cléments. La politique ? Ne leur en parlez surtout pas, ils ont en marre : « L'étranger et pas autre chose ! » vous dira n'importe quel jeune algérien.
En arriver à ce phénomène que l'on appelle communément « Harragas » en entendant ces malheureux dire « Je préfère être dévoré par les requins que par « ce » pays », c'est vraiment inqualifiable. Et pourtant, c'est la triste réalité.
En effet, la liberté que demandaient les jeunes d'octobre 88 n'était pas une « autorisation pour « aboyer » comme ils le voulaient », mais une vie meilleure. Tiens, à propos de liberté d' « aboyer », il fut un temps où l'Algérien s'exprimaient par des
blagues sur le président de la république. On se souviendra, Chadli avait battu le record des blagues sur son compte alors que de 1999 à ce jour, on n'en raconte
qu'une seule sur Bouteflika. Il aurait déclaré en France, agacé par la comparaison que l'on faisait de sa taille à celle de Chirac : « Je dépasse Napoléon Bonaparte de 3 cm ! »
En attendant, pendant que ceux qui ont encore des « idées pour sortir l'Algérie de la crise » se distinguent par leur sectarisme et leur intolérance en prenant leurs « rivaux » pour des « ennemis », le pouvoir, l'ennemi réel, s'est reconstitué et est devenu plus fort que jamais. Même les acquis d'octobre 88 sont remis en cause
La presse « muselée », les partis politiques « impuissants » dont la majorité sans base populaire
On va vers le retour à la dictature, non pas par un coup d'état, mais tout simplement en « appliquant des lois sur mesure » sans que personne n'ose
broncher. Bien entendu, inutile de parler de ceux qui veulent leur « part du gâteau ».
Car, il ne serait pas exagéré de déclarer qu'après vingt ans de « soumission » et de passivité de la part d'un peuple qui a su se révolter, juste le temps d'arracher quelques acquis, le régime algérien diabolique s'est bel et bien reconstitué et a même réussi le pari d'avoir des corrompus à sa solde. En attendant, ces chiens à la solde du pouvoir algérien ne tarissent pas d' « éloges » à la politique criminelle de Bouteflika qui refuse d'admettre l'échec de la « réconciliation nationale », la toute dernière « trouvaille », et l'échec total de dix ans de « règne ». Allez parler aux familles des victimes du terrorisme de cette « réconciliation nationale » ! 1988 2008, vingt ans u mazal