manifestation des habitants de la ville de khenifra devant le siège de la province
Selon des sources à khénifra, Mr A.A un amazigh âgé de 24 ans, marié et père d'une fille et sa femme est enceinte d'un autre enfant, est trouvé hier matin: 10 juillet dans la forêt d'Ajdir à Khénifra, couché sur le ventre avec les traces de 7 balles.
Les premières enquêtes affirment que les balles proviennent des armes de la garde forestières, certaines personnes sont allés plus loin et faire la liaison avec le nombre des gardes de la même forêt qui est de sept.
La raison probable est que la victime, était probablement entrain de couper des branches de cèdre; il parait que selon des témoins présents hier dans la manifestation, que A.A faisait vivre sa famille par la vente de ses quelques branches de cèdres.
Une manifestation contre cet assassinat a été organisée devant le siège de la Province à Khénifra. Elle a été violemment dispersée par les forces de l'ordre après que des éléments perturbateurs se soient mêlés aux manifestants et commis des actes de violence.
Depuis l'indépendance arrangée entre la France et le mouvement nationaliste arabe au Maroc, les forets des Amazighes ont changé de mains. Avant c'était les forêts des Amazighs qui se sont ensuite prises par force par le colonialisme français, qui a son tour les a cédé au Makhzen dont une bonne partie est issue du mouvement nationaliste.
L'exploitation anarchique et mafieuse des forêts de cèdre a eu pour conséquences une dégradation sérieuse de la seule richesse de la région. Une richesse qui a toujours profité aux agents censés les protéger selon des habitants locaux.
« Les populations, propriétaires historiques de ces forêts, voient depuis le protectorat défiler des dizaines de camions chargés du précieux bois de cèdre et du charbon, alors qu'elles achètent de la tôle ondulée ou du plastique pour se protéger du froid glacial des hivers neigeux au Moyen Atlas » commente notre source.
La tension reste toujours tendue à khénifra, les associations de défense des terres et forêts collectives se mobilisent pour réclamer l'une des principales revendications du mouvement Amazigh au Maroc.