ALGER (AP) - Rabah Aissat, président de l’assemblée départementale de Tizi-Ouzou (Kabylie), 100Km à l’est d’Alger, a été assassiné dans sa commune natale de Ain Zaouiya par un inconnu armé, a-t-on appris vendredi auprès de son parti, le Front des forces socialistes (FFS, opposition).
Rabah Aissat, 60 ans et père de cinq enfants, était au café jeudi soir avec des amis quand son assassin, lui-même attablé, s’est levé et dirigé vers lui, lui tirant plusieurs coups de feu à la tête et la poitrine, ajoute-t-on de même source.
La victime, atteinte de plusieurs balles, a succombé vendredi matin à ses blessures, après avoir été admise en urgence à l’hôpital de Draâ El Mizan.
Après avoir tiré, l’homme, brandissant ostensiblement son pistolet automatique en direction des témoins sous le choc, s’est enfui dans la forêt à la faveur de l’obscurité.
Rabah Aissat, professeur de physique et proviseur de lycée, était à la tête de l’Assemblée départementale de Tizi-Ouzou depuis 2002. Il avait été réélu en 2005 à la faveur des élections partielles locales en Kabylie.
Sa dépouille sera exposée samedi au siège de l’assemblée départementale, pour permettre aux citoyens de lui rendre un dernier hommage, a-t-on encore appris auprès du FFS, qui se garde pour le moment de fournir toute indication sur l’auteur de l’attentat.
Le FFS, dont le leader historique Hocine Ait Ahmed vit en exil volontaire en Suisse, est opposé à la politique de réconciliation du président Abdelaziz Bouteflika, considérant qu’elle consacre l’impunité pour les groupes armés et les membres des forces de sécurité.
Depuis le début du mois de Ramadan, le 23 septembre, environ vingt personnes, dont des représentants des forces de sécurité, des membres des groupes armés et des civils sont morts dans des violences.
En dépit de la politique de réconciliation nationale accordant la grâce aux islamistes armés, des actes de violence continuent d’être perpétrés régulièrement, notamment dans le centre du pays et en Kabylie.
AP