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Rabah aissat, assassiné a Tizi Ouzzou |
Jeudi 12 octobre 2006 vers 20 heures, Rabah AISSAT, Président de l’Assemblée Populaire de la Wilaya de Tizi-Ouzou (Kabylie) était attablé à la terrasse d’un café dans son village d’origine de Ain-Zawia, en compagnie de quelques amis. Soudain, un homme non identifié sort subitement son arme et tire plusieurs coups de feu sur M. Aissat. L’auteur de l’attentat disparaît aussitôt.
Rabah Aissat a ensuite été transporté en urgence à l’hôpital le plus proche où il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Plusieurs autres personnes ont également été blessées lors de l’attentat.
Le Congrès Mondial Amazigh exprime ses plus sincères condoléances à la famille Aissat ainsi qu’à ses amis et collègues et les assure de sa profonde sympathie.
Le CMA condamne avec force cet acte aussi lâche qu’ignoble perpétré sur un homme connu pour son intégrité et sa modestie. Pendant que les dignitaires du régime algérien s’emmurent dans des blochaus hérissés de barbelés et de miradors, certains élus locaux, dont M. Aissat, préfèrent la vie de simples citoyens parmi les leurs. Ils sont alors la cible facile de tous les terrorismes.
Le CMA exige des autorités algériennes de poursuivre sans relâche l’assassin de M. Aissat et ses complices et que la justice les punisse rapidement et avec la plus grande sévérité.
Cela fait plusieurs mois depuis que les citoyens et les organisations de la société civile relayés par la presse écrite, alertent régulièrement les autorités sur la montée de l’insécurité, particulièrement dans la région de Kabylie, mais en vain. L’impunité institutionnalisée et l’abandon par l’Etat de ses obligations de service public notamment en matière de protection des personnes et des biens, sont les principales causes du chaos qui s’installe progressivement dans cette région.
La Kabylie n’est pas vouée à servir de victime expiatoire de l’Algérie.
La communauté internationale, avec tout ce qu’elle compte d’Etats, de peuples, d’organisations intergouvernementales et de la société civile, est vivement interpellée pour exercer son devoir d’assistance à peuple en danger.
Paris, le 14 octobre 2006
Le Bureau du CMA.