Après trois jours de travaux intenses, le 8ème congrès du CMA vient de s’achever à Tunis. Il a connu une participation record, avec des délégations venues des diverses régions de Tamazgha et de la diaspora. Les représentants des institutions internationales, des peuples amis, des ONG et partenaires étaient également présents pendant les trois journées du congrès.
Le congrès du CMA a également été marqué par la visite de Mme Souad Ben Abderrahim, Maire de Tunis et M. Nasri, Maire de Sened. De nombreux messages de sympathie ont été adressés au congrès de la part d’ONG et de plusieurs représentations diplomatiques étrangères accréditées à Tunis.
Cependant, la participation au congrès a été amputée par l’empêchement de Hocine Azem et de Kamel-Eddine Fekhar de se rendre à Tunis par la police des frontières algérienne. Le CMA en tant que structure et les congressistes présents à Tunis tiennent à dénoncer de la façon la plus ferme ce nouvel acte arbitraire des autorités algériennes contre la liberté de circulation.
L’Algérie montre une nouvelle fois qu’elle est un des derniers bastions de l’autoritarisme brutal.
L’assemblée du CMA réunie à Tunis déplore également les désagréments causés par la police tunisienne de l’aéroport de Tunis à l’encontre de quelques invités du CMA.
Le CMA exprime son incompréhension concernant l’absence quasi-totale de la presse tunisienne à ce congrès qui s’est pourtant tenu en plein coeur de Tunis. Ce boycott qui ne dit pas son nom, serait que la question amazighe en Tunisie demeure un sujet tabou, y compris pour les professionnels de l’information supposés être libres. L’on constate que même après la «révolution», la Tunisie, y compris ce qu’elle a d’intellectuels, se cramponne au panarabisme et peine à changer de logiciel.
Lors de la séance d’ouverture notamment, l’état de l’amazighité dans les différentes régions de Tamazgha a été présenté, avec notamment les situations de graves atteintes aux droits de l’homme telles que les détentions arbitraires des Rifains et des At-Mzab, la répression en Kabylie en Algérie, les assassinats de civils Kel-Tamacheq dans l’Azawad, dans le sud de l’Algérie, etc.
Le congrès s’est déroulé dans une ambiance fraternelle et les débats furent nombreux et riches, notamment lors des tables rondes animées par des experts, les représentants des peuples amis et les cofondateurs du CMA présents. Beaucoup de propositions ont été faites afin d’affiner la stratégie du CMA et pour faire avancer la cause amazighe. Des souhaits ont été exprimés pour que le prochain congrès se tienne en terre Kel-Tamacheq.
Comme prévu, le congrès s’est achevé par l’assemblée générale du CMA au cours de laquelle fut présenté le rapport moral et financier et après quelques modifications des statuts portant notamment sur les adhésions individuelles et l’instauration d’une co-présidence femme-homme, les congressistes ont désigné leurs représentants dans les instances du CMA : Le Conseil Fédéral et le Bureau Mondial. Désormais le bureau mondial (BM) du CMA se compose de :
Kamira Nait Sid et Khalid Zerrari, co-présidents
Cherif Aderdak, vice-président Maroc
Yahya Felahi, vice-président Algérie
Rabah Issadi, vice-président diaspora
Ghaki Jalloul, vice-président Tunisie
Khaled Ahmed Hefyan, vice- président Libye
Ali Alansari, vice-président Azawad
Mohamed Khalilou, vice-président Niger
Belkacem Lounès, secrétaire général
Ahmed Benyachi, Secrétaire général adjoint
Nadia Akkar, Trésorière
Moussa Ag Assarid, trésorier adjoint.
Le CMA tient à remercier la direction de l’hôtel Hana International ainsi que l’ensemble de son personnel pour leur disponibilité et leurs efforts pour la réussite du 8ème congrès du CMA à Tunis.
Tunis, 16/10/2968 – 28/10/2018
Le Bureau du CMA
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Commentaire N° : 1 Par: id Bawⵣiki Le : 2018-11-05 Titre: Il faudra attendre une bonne centaine d'année et plusieurs générations avant qu'une majorité de tunisiens ne reconnaissent leur véritable identité. Pays: France
La Tunisie a été le premier pays d'Afrique du Nord a avoir résisté au conquérant arabo-musulman, une fois qu'Aksyl et Dihya ont été tués et que les Amazighs n'ont pas de montagne comme l'Atlas pour se réfugier et se cacher, ils étaient livrés corps et âmes à l'envahisseur qui en faisait ce qu'il voulait, d'abord en les convertissant à l'Islam ensuite en réquisitionner les Hommes pour en faire des soldats pour l'armée de Mahomet. Au bout de 1.400 ans de lavage de cerveau, la majorité des tunisiens a une bouillie arabo-musulmane à la place du cerveau , malgré que leurs gênes sont à 68% berbères contre seulement 4% d'arabe. Si on ajoute à cela l'appel de Bourguiba, toujours présent dans les mémoires, qui a lancé "chassez le démon berbère". Il ne faut donc pas s'étonner de trouver en Tunisie un pouvoir anti-amazighs.
Plus récemment le Président Marzouki est allé jusqu'à reprocher à M6 de reconnaître les Amazighs et que celui ci de lui répondre : t'inquiète pas ça leur passera.
Le plus grave c'est que les arabes leur ont également transmis leur plus grand défaut à savoir l'hypocrisie , ils vantent le berbère aux touristes sans jamais se sentir concernés par cette identité.
Il faut quand même garder espoir car le tunisien est loin d'être idiot.