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APPEL: Halte à l’arbitraire, halte à la répression!


Par signataires, AmazighWorld.org
Date : 2019-05-28


Depuis le 22 février, les Algériennes et les Algériens se battent contre le régime en place – un pouvoir de fait qui, depuis 1962, usurpe la légitimité et confisque le droit au peuple algérien à disposer de lui-même.

Aujourd’hui, dans son ensemble, le peuple algérien aspire à la construction d’une véritable république démocratique et sociale. Le moment est inédit ; il est même historique. Toutes les catégories de la société algérienne, y compris notre diaspora, se mobilisent dans la rue pour imposer le départ du régime. L’insurrection populaire englobe l’ensemble du territoire algérien. Elle est fondamentalement citoyenne et particulièrement pacifique. Elle force l’admiration des peuples du monde entier attentifs et désireux de voir les Algériennes et les Algériens concrétiser leur aspiration.

Aux exigences populaires, le pouvoir algérien, fidèle à ses pratiques dictatoriales, oppose le mépris et l’arrogance. Réfugié dans ses derniers retranchements, habité par la vaine espérance d’assurer son maintien, il multiplie les diversions, use d’intox et de diversion pour tenter de semer la division comme prémices d’un chaos qu’il appelle de ses vœux. Il cherche à asphyxier la contestation. Il multiplie les manigances pour tenter d’impliquer le peuple dans une lutte de clans spectaculaire dans la forme, mais totalement futile dans le fond. Acculé par l’ampleur et la détermination du soulèvement, le régime tente de surmonter son échec et recourt à ses méthodes éculées de menace et d’intimidation à l’encontre des militants.

Des échos de cette répression ouverte ou larvée nous parviennent de nombreuses localités du territoire national :

Bordj-bou-Arreridj
- Des agents de la gendarmerie ont embarqué deux militants. Ils ont été conduits séparément à la brigade de recherche de la gendarmerie où ils ont subi intimidations et menaces. Photos à l’appui, les gendarmes leur ont montré qu’ils étaient continuellement épiés et surveillés. Ils leur ont signifié qu’ils pouvaient être embarqués à tout moment, qu’ils pouvaient être accusés de « choses graves ». Il se pourrait, leur ont-ils dit, que des preuves compromettantes soient retrouvées dans leurs véhicules. L’intimidation et l’action psychologique sont allées plus loin : les deux jeunes se sont vu dire que leur silmiya ne change rien au fait qu’ils pourraient disparaître et que « plus personne n’entendrait parler de vous ».
- Un autre militant a reçu des menaces par le biais de son épouse. Elle a été interceptée dans la rue par deux agents qui ont déployé la stratégie d’intimidation décrite précédemment : « Si ton époux ne se retire pas de tout cela, les choses se passeront mal pour lui », ont-ils signifié à cette femme terrifiée.

Alger
- Djamila Chtitah, enseignante vacataire à l’université d’Alger-II (Bouzaréah), a été licenciée « par téléphone » à cause de son soutien aux étudiants et au mouvement populaire.
- Plusieurs journalistes et techniciens de l’ENTV, Ali Haddadou, Mélina Yacef, Abderrazak Siah, Imène Slimane et Abdelmadjid Benkaci, ont été sanctionnés pour leur implication dans le mouvement populaire et pour leur combat pour un véritable service public de l’information et l’ouverture des antennes de la télévision publique.

Tafoura(wilaya d’Alger)
Le 12 avril passé, Ramzi Yettou, 23 ans, a été tabassé par un groupe d’inconnus. Hospitalisé, il a succombé une semaine plus tard. Sa famille a recueilli des témoignages qui mettent en cause la police.

Skikda
Un jeune militant activiste, Messaoud Leftissi, a reçu une citation à comparaître le 2 juin prochain. Il est poursuivi pour le chef d’inculpation d’incitation à l’attroupement.

Oued El Othmania(wilaya de Mila)
Pour avoir observé un sit-in en soutien au soulèvement populaire, plusieurs employés de l’hôpital des Frères-Boukhcham ont fait l’objet de sanctions et de suspensions. En attendant leur traduction devant le conseil de discipline, plusieurs d’entre eux aussi ont fait l’objet de ponctions sur salaire.

Tizi-Ouzou
- Le 7 mai dernier, la conférence-débat que Mouloud Lounaouci et Arezki Kecili, deux acteurs du mouvement de 1980, devaient animer a été perturbée par un groupe d’agitateurs qui a fait usage de gaz lacrymogène. Cette provocation a provoqué des heurts entre étudiants.
- La veille, un étudiant en sciences économiques avait été poignardé à l’intérieur même de l’université par un individu qui court toujours.

Mascara
Hadj Ghermoul, ce citoyen qui a été condamné pour avoir brandi avant le 22 février une pancarte opposée au « cinquième mandat », purge toujours la peine d’emprisonnement qui lui a été infligée.

Ghardaïa
- Le docteur Kameleddine Fekharet son camarade Hadj Brahim Aouf (arrêté le 31 mars 2019) subissent à ce jour l'injustice dans les geôles de la Honte. Ils sont en grève de la faim depuis plus de 50 jours.
- Le militant Bahmed Lassakeur est incarcéré depuis le 7 avril 2019.

D’autres citoyens croupissent dans les prisons victimes de l’arbitraire. Citons Abdallah Benaoum qui, lui aussi, est en grève de la faim depuis plusieurs semaines. Les cas des détenus Mzab, Mohamed Baba Nedjar, Noureddine Tichaabat, Idris Khiyat et d’autres, sont aussi des situations qui appellent la mobilisation de tous.

L'avocat, Me Salah Dabouz, arrêté à deux reprises. Il est mis sous contrôle judiciaire à 600 kilomètres de son lieu de travail et de résidence. Il doit parcourir 2 400 km chaque semaine pour signer trois fois.

Notre condamnation de ces graves atteintes aux libertés est sans nuances. Nous interpellons les dirigeants algériens qui restent comptables de ces situations. Dans ces atteintes aux droits humains, au-delà de l’évidente responsabilité politique, ce sont leurs responsabilités personnelles et individuelles qui sont engagées. Il arrivera le moment où ils auront à rendre compte devant une justice algérienne libérée ou, à défaut, devant des juridictions internationales.

Pour EXIGER :
- Le départ immédiat du régime
- La libération immédiate des détenus politiques
- L’arrêt immédiat des menaces et intimidations des militantes et militants
- La primauté du politique sur le militaire
- La dissolution de la police politique
- La dissolution du parti FLN et sa restitution au musée de l’histoire
- La mise en place d’une transition démocratique
- L’instauration d’un Etat de droit

Pour dénoncer la répression, l’arbitraire et la réhabilitation des procès politiques et de la police politique, nous, signataires de cet appel, appelons nos concitoyennes et concitoyens de la diaspora à venir massivement au rassemblement qui aura lieu le :

Vendredi 24 mai 2019,
à partir de 16h30 jusqu'à 19h00,
devant l’Ambassade d'Algérie en France
50, rue de Lisbonne, 75008 Paris,
métro ligne 2, station Monceau

Signataires :
· Associations du collectif « Libérons l’Algérie » :
- Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)
- Association Communauté algérienne à l’étranger (ALCAEE)
- Association ADDRA
- FFS France Nord
- Jil Jadid Europe
- Les Humanistes
- Les Amis de l'académie berbère
- Les Progressistes
- Mouvement Ibtykar
- Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC)
- Riposte internationale
- Union pour le changement et le progrès (UCP)France,
- Union des étudiants algériens de France (UEAF)
· Collectif « Révolution du sourire : du rejet au projet »
· Izmulen pour les droits des At-Mzab
· Journalistes nord-africains (JNA)
· Justice et solidarité
· Observatoire des droits et libertés pour l'Afrique du Nord



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