J’accuse ces individus, dépourvus de fierté et de raison, qui osent devant
le monde entier s’autoproclamer «Amazigh», une faveur et un honneur, d’avoir humilié leurs ancêtres en traînant notre dignité par le chignon.
J’accuse ces «Imazighens de service» de léchouiller le makhzen, de se
prosterner devant lui et de se prostituer aux arabistes pour quelques
dirhams par mois, écrasant notre noble cause et la bousillant, sans aucune
pitié.
J’accuse tous ces traîtres qui choisissent le panarabisme, idéologie
barbare inventée de toutes pièces, au sang amazigh qui coule dans leurs
veines. Du sang qu’ils rejettent pour de l’argent !
J’accuse ces lâches, et ils se reconnaîtront avec facilité, de chérir les
capitaux makhzeniens et de gerber sur la dignité des Imazighens. Je déplore
leur amour pour l’intérêt et le matérialisme et leur indifférence
concernant leurs racines, leur identité, leur personne.
J’accuse ces improductifs corrompus de salir notre combat, de contrecarrer
toute une poignée de militants pour notre liberté, celle de tout un peuple,
et de sous-estimer l’héritage et les valeurs que nos ancêtres nous ont
transmis au fil du temps.
J’accuse, et je ne cesserais d’accuser, ces pauvres incapables qui, d’un
côté, font l’éloge de l’Amazigh et, de l’autre, idolâtrent le makhzen, d’avoir déshonorer les miens et de contribuer à l’ethnocide panarabiste.
J’accuse ces espions vendus de tenter de briser la chaîne que nos ancêtres
ont constituée! Leurs infatigables efforts et sacrifices pour les
générations futures, des générations de traîtres!
J’accuse tous ces guignols sans cœur, ces toupies qui louangent, sans
cesse, l’Etat marocain, ces clowns de service de tomber dans le piège du
programme panarabiste, un programme qui vise à détruire la culture amazighe à n’importe quel prix.
J’accuse ces girouettes cédées de gober, comme une majorité d’Imazighens,
les discours politiques qui font leur éloge. Croyant niaisement que le
makhzen leur donne une quelconque valeur!
J’accuse ces dépendants du
makhzen d'être naïfs. Car le makhzen ne fait que se servir d’eux et les
ridiculise en permanence.
J’accuse la majorité amazighe de rester dans le silence et de sombrer dans
l’attentisme, l’isolationnisme et le je-m’en-foutisme.
J’accuse l’écrasante majorité de mon peuple de s’endormir, enterrant d’avance leurs morts, leur identité.
J’accuse mes frères et sœurs de donner
raison aux panarabistes, de leur laisser le champ libre et de participer,
par leur passivité, à la machine de guerre colonialiste.
J’accuse la jeunesse amazighe, dans son ensemble, de ne pas porter d’intérêt à leur identité, la négligeant, la repoussant sans cesse et d’éviter de bifurquer dans le retour aux racines.
J’accuse cette jeunesse d’ être silencieuse, comme si elle avait quelque
chose à se reprocher, de ne pas prendre pour modèle nos héros et martyrs qui
ont marqué l’histoire mais d’imiter les autres, les étrangers quitte à effacer les traces de notre passé.
J’accuse ces sans repères de ne pas défier leurs parents, souvent plongés
dans la peur du makhzen, en leur montrant que les générations futures ne
feront pas la même erreur qu’eux !
J’accuse les Imazighens, dans leur ensemble, de tenter de briser la chaîne
que nos ancêtres ont constituée! Leurs infatigables efforts et sacrifices
pour les générations futures, des générations de moutons passifs!
J'accuse ces automates d'obéir aveuglement à un makhzen qui bafoue les
droits universels de l' homme, le droit à la dignité, à la liberté et à la
sureté de sa personne en première ligne. Des droits qu' ils vantent et qu'
ils osent nous garantir !
J’accuse tous les Imazighens qui se reconnaîtront de s’auto-suicider, les
premiers responsables de la situation dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui.
Accusons le makhzen de toutes les injustices qu’il nous fait subir mais
accusons-nous d’abord! Car notre passivité et notre naïveté ne sont pas de
notre intérêt mais de l’intérêt des panarabistes, individus qui nous ont
déclaré la guerre depuis des siècles.