L’association Tankra pour la culture et le développement
de Grand Tinghir vient de prendre une décision très
courageuse, elle vient de mettre à la porte l’un des
mouchards de régime en place. Les militants de l’association
étaient tous d’accord sur le fait que cette décision
doit être considérée comme un acte de
reconstitution de l’ATCD. Déjà, symboliquement,
la réunion où la question a été discutée
a eu lieu le 29 juillet 2008 au même café où
s’est tenue la première assemblée de Tankra en
2005.
Le concernée est impliqué dans l’un des partis
politiques, autrement dit, dans l’une des confréries
politiques de Makhzen. Les preuves matériels disponibles
révèlent également que l’impliqué a
maintenu des relations avec les agents de l’Etat, tout en
exploitant sa qualité de soi disant ancien détenu
politique de la cause amazigh.
Il est à mentionner que le début du scénario de
cette affaire remonte au mois mai 2008, lorsque l’impliqué
a été invité par ses seigneurs pour participer à
une conférence à Qatar sur thème : « USA
sont ils ennemis ou alliés des arabes ? ». Le
conférencier a pu quitté le pays par voie d’un
Visa d’hommes d’affaires imprimé en Internet.
Du jour au lendemain, l’« ex détenu
politique », l’étudiant issu d’une
famille pauvre comme tous les étudiants de Sud Est, a pu
devenir un véritable homme d’affaire. Le jour même
où il a été invité par l’ATCD pour
être jugé, a déclaré qu’il n’avait
pas du temps et qu’il devrait partir du fait qu’il avait
un projet de 40 millions à Marrakech. Durant la réunion,
son portable n’as pas cessé de sonner.
Il est clair que le mouvement amazigh très actif au Sud Est a
commencé à déranger le pouvoir en place,
notamment après les nombreuses manifestations et si tins
organisés par la coordination Ayt Ghighuc. Les militants sont
appelés à devenir, aujourd’hui plus que jamais,
vigilants et doivent renforcer leur manière de s’organiser
de telle sorte qu’ils puissent mettre leurs cadres à
l’abri de ces arrivistes et de ces mouchards.
Les militants de l’ATCD et Les Ayt Ghighuc sont appelés
également à coordonner avec les autres organismes du
mouvement amazigh au sud et au nord du Maroc, voire même en
Kabylie. Un Amazigh ne peut prendre un autre Amazigh en ennemi. Le
seul ennemi de tous les Amazighs reste le Makhzen et ses « IBRGAGN ».
Par Jawad ABIBI