Le Forum mondial sur les civilisations et la diversité culturelle est un évènement initié par des organisations arabistes, entre autre, la Fondation Esprit de Fès et l'Association pour le 1200 ème anniversaire de la « fondation de la ville de Fès » , - association fondée sur 1200 ans de mensonges- , le tout sous le Haut patronage du Roi. La deuxième édition s'est déroulée dimanche dernier (Fès). M. Abbas al Jirari, conseiller royal aux affaires religieuses, a participé à ce forum arabe en ayant le culot d'affirmer que « le dialogue entre les cultures ne peut se réaliser sans l'acceptation de l'autre, avec ses spécificités, son patrimoine, sa religion, son identité et ses différences ». Et ce n'est pas tout, le meilleur est à venir. Selon la presse, en effet, Al Jirari a appelé «à sortir d'une approche de théorisation à celle d'application des idées véhiculées dans les rencontres tenues partout dans le monde ».
En gros, ceux qui clament haut et fort qu'il faut défendre la diversité culturelle doivent enfin passer à l'acte et cesser les beaux discours. On aura tout entendu ! Cet arabiste pur sucre avait affirmé, lors d'une table ronde consacrée à la langue arabe (Mai 2008, au Caire), que « l'Autre doit accepter notre identité telle qu'elle est, et parmi ses constituants la langue arabe ». Autrement dit, nous sommes tous Arabes et le monde doit respecter l'identité et la langue arabes. Le dialogue des cultures pour ce raciste bien connu se réduit à ce qu'il appelle tenez-vous bien- « le dialogue arabo-arabe » et le « dialogue islamique »
En fait, dans le cadre de grands évènements internationaux relatifs à la diversité culturelle, Abbas Al Jirari affiche son engagement pour le dialogue interculturel. Mais quand il s'agit de simples tables rondes autour de la langue qu'il parle et qu'il idolâtre, sa haine refait surface. Devant les étrangers, il aime tous les peuples mais avec ses acolytes arabistes, seul le peuple arabe fait partie de ses intérêts. M. Al Jirari, s'il y a bien quelqu'un qui réclame « une approche de théorisation à celle d'application des idées véhiculées dans les rencontres tenues partout dans le monde », c'est bien le peuple Amazigh, enchaîné chez lui par une bande d'arabistes sortis de nulle part.