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Aourid, Il y a une prise en charge de l'amazighité en tant que langue, en tant que culture par l'Etat !!!!


Date : 2005-10-01

intreview avec Hassan Aourid

Le Centre Tarik Ibn Ziyad, que vous présidez, organise plusieurs festivals et, récemment, il y a eu un tir croisé sur ces manifestations entre accusations de dilapidation de deniers publics et encouragement de la débauche. Qu'en pensez-vous ?
Je n'aime pas les jugements tranchés et je cite toujours ce propos de Talleyrand : «Tout ce qui est excessif est insignifiant». Mais je peux vous dire que le petit Centre que je préside et dont je m'éloigne de plus en plus car je n'ai plus le temps…

Mais vous en êtes toujours le président…
Oui, mais il y a un vice-président. Car, tout simplement, on a voté et on a tenu à ce que je reste président alors que, moi, je voulais me retirer. Je demeure président, mais disons que c'est plutôt à titre honorifique. Nous avons eu l'occasion d'organiser un certain nombre de manifestations et nous avons vu qu'elles ont eu un effet de levier. C'étaient des manifestations culturelles, mais qui ont attiré l'attention et même drainé des investissements. Je parle de l'expérience d'Imilchil par exemple avec son moussem qui était une coquille vide et qui battait de l'aile. L'apport du Centre Tarik Ibn Ziyad, en organisant le Festival des Cimes, était un plus qui a été très apprécié par les habitants. Je dirai autant du Festival du Désert. Il ne s'agit pas de dilapidation. Au contraire, cela peut avoir un effet bénéfique de levier. Nous avons constaté, devant tout cet engouement, que c'était un signe de bonne santé. Toutefois, le Centre Tarik Ibn Ziyad ferait mieux de focaliser son attention sur des choses peut-être moins voyantes, mais plus persistantes : le travail académique et de recherche.

Donc un désengagement des festivals...
C'est prenant. Le Centre Tarik Ibn Ziyad dans son dernier communiqué a mentionné son souhait de focaliser son attention sur des activités purement académiques.

Quel regard portez-vous sur l'évolution de la «cause amazighe» ?
Déjà, le terme «cause amazighe» me dérange. Il y avait dans le temps la question amazighe et je dirai ce que je n'ai pas cessé de dire : il est vrai qu'à un moment, l'amazighité était surtout une langue et une culture. C'est-à-dire que ce qui primait, c'était la préservation de la langue et de la culture d'autant plus que la langue était réellement menacée, n'était plus reproduite dans les instances sociales, l'école, la famille… Son champ se rétrécissait comme une peau de chagrin. Elle menaçait mort et donc il y avait urgence. Je pense que cette menace ne plane plus. Il y a une prise en charge de l'amazighité en tant que langue, en tant que culture par l'Etat et par les hautes instances de l'Etat. Ce qui transparaît dans la création de l'Institut royal pour la culture amazighe. Et puis nous assistons à une résurgence de l'amazighité dans toutes ses expressions et elles sont multiples : des manifestations un peu partout, à Tanger, à Al Hoceïma, à Imilchil, à Taroudant…
Je crois que c'est un aspect qui jouit d'un consensus. La langue et la culture amazighes font partie intégrante de l'identité marocaine. Et il y a lieu de rappeler ce qui a été dit par Sa Majesté le Roi dans le discours d'Ajdir. La langue et la culture amazighes sont un patrimoine commun de tous les Marocains. Il y a lieu ici d'attirer l'attention sur les dérives communautaristes. Tout ce qui est marocain appartient aux Marocains. Mais l'amazighité se saurait être réduite à la langue et la culture. Comme je le dis et l'écris souvent, l'amazighité, c'est aussi une école, un dispensaire, une route… C'est ce que nous vivons quelque part dans le cadre de l'INDH. C'est très important de préserver la langue et la culture, mais il n'est pas moins important d'améliorer les conditions de vie des gens et je pense que même concernant cet aspect, il y a un consensus.

Par : Mohamed Boudarham

Source : Journal Aujoud'hui le Maroc



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