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Amazighs d’Afrique du Nord: l’histoire vous interpelle, mais c’est le dernier rendez-vous !


Par Mohamed El Ouazguiti, AmazighWorld.org
Date : 2013-12-10


Ces derniers jours au Maroc, et principalement après la dernière visite du Roi Mohamed VI à Washington, on a remarqué que, brusquement, le mot Afrique a remplacé le mot arabe dans les medias officiels et ceux qui s’alignent sur leur vision. Le Maroc est redevenu en un clin d’œil un pays Africain. Quelques mois auparavant, tout un processus de mise en conditionnement a été lancé. Les hautes autorités marocaines ont annoncé, officiellement, qu’elles se penchaient sur l’examen du dossier des immigrés Africains au Maroc. Un rapport a été établi sur demande par le Conseil national des droits de l’homme. Quelques jours après, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a annoncé : «Le Maroc traite le dossier des immigrés africains selon une approche multidimensionnelle».

Le Maroc est arabe par la force du pouvoir et d’Allah

            Cela fait bien longtemps que l’Etat et son appareil politique entier ont complètement oublié que le Maroc est un Etat africain. La seule chose dont ils sont sûrs et certains est que la Maroc est un pays arabe. Ils s’y attachent avec ferveur. Un sacré budget est alloué à l’arabisation et on ne rate aucune occasion pour réaffirmer son arabité dont le centre est situé au Moyen Orient. Les problèmes irakiens, palestiniens et syriens sont conçus comme problèmes nationaux ; une loi scélérate est déposée au parlement par quatre formations politiques, USFP, PJD, ISTIQLAL et PAM, pour demander l’arrestation et l’incarcération de toute personne appelant à la normalisation avec Israël. Leur dessein est d’utiliser la force du pouvoir qu’ils détiennent pour forcer, par la loi, les marocains à être plus arabes que les vrais arabes, qui, eux, ont déjà normalisé avec Israël.  

            Quand un (e) marocain (e) gagne lors d’une compétition international, les médias le présentent comme première athlète arabe au lieu d’africain ou au moins marocain. Même le TGV qui reliera Tanger-Casablanca est baptisé premier TGV arabe.  Plus encore, même les rédacteurs de la nouvelle constitution marocaine de juillet 2011, lorsqu’ils étaient obligés de reconnaitre la langue Amazighe comme langue officielle à côté de la langue arabe, grâce à la mobilisation du mouvement Amazigh, ils ont ajouté les paragraphes suivants:

Mauritanie, des manifestants mauritaniens considèrent la politique d’arabisation du pays comme un acte de discrimination et disent halte aux idéologies arabo-islamistes
  • L’arabe demeure la langue officielle de l’État. L’État œuvre à la protection et au développement de la langue.
  • le Royaume du Maroc  réaffirme et s’engage d’approfondir le sens d’appartenance à la Oumma arabo-islamique, et renforcer les liens de fraternité et de solidarité avec ses peuples frères, arabes, ainsi qu’à la promotion de son utilisation.

            Alors qu’ils savent très bien que la réalité est autre. Au Maroc, la langue officielle arabe n’est parlée par personne. Mais le message hautement politique est de montrer qu’ils ne cèderont jamais aux pressions des Amazighes. C’est un reflexe psychologique d’arrogance qui évoque celui de Saddam Hussein. Il n’a ni armes de destruction massive, ni d’armes pour se protéger lui-même. Mais dire non aux inspecteurs internationaux est hautement symbolique.

Quelle est donc cette force qui leur a fait changer d’avis ?

            Posons cette question : quelle est cette force et non quelle est cette raison qui leur a fait changer d’avis ? Pour y répondre, il y a lieu de citer quelques éléments de l’écosystème environnant.

            Il y a quelques années, juste après la deuxième guerre du Golf, le président américain a annoncé son projet du grand Moyen Orient. Cet espace intègre aussi Tamazgha, l’Afrique du Nord. Mais quelques mois plus tard ce projet change de nom et devient le moyen orient et l’Afrique du Nord. C’est le début d’une autre histoire.            

            Octobre 2013 : dans le rapport du centre américain CSIS (centre international des études stratégiques)  on peut lire le paragraphe suivant «Depuis plus d'une décennie, les Etats -Unis et le Maroc ont cherché des moyens de stimuler les liens commerciaux et d'investissement américano- marocains afin de créer des emplois dans les deux pays et soutenir la croissance économique et la stabilité d'un important allié des États-Unis. Un accord libre-échange adopté en 2006 n'a pas augmenté de façon spectaculaire la coopération économique entre les deux pays. Le fait est que la majore partie des exportations marocaines ne sont pas compétitives aux USA et le Maroc se classe au 80em sur la liste des accords bilatéraux Commercial US-partenaires.
            Compte tenu de cette réalité et la dépendance excessive du Maroc à l'Europe comme sa principale source du tourisme, d’investissements et de commerce, la stratégie la plus efficace pour promouvoir l’économie marocaine et créer de l’emploi est de de se focaliser sur l'expansion du Maroc en Afrique sub-saharienne. En Afrique, le Maroc dispose d'un avantage très comparatif, vu ses liens étroites et très historiques avec l’Afrique, il a un potentiel à jouer un acteur économique, sécuritaire et diplomatique. Aider le Maroc à achever son engagement stratégique en Afrique est ultimement plus bénéfique au Maroc et aux USA que de continuer à se focaliser sur le développement des relations bilatérales. » Fin de citation.

            On comprend facilement que depuis l’époque Bush, les américains ont commencé à comprendre que l’Afrique du nord ne fait pas partie du monde arabe, contrairement à ce que pensent les politiciens marocains. Et que son vrai rôle est dans l’Afrique, là où existent des atouts compétitifs. Ce rapport n’est édité qu’après la visite des hautes autorités marocaines aux états d’Afrique Sub-saharienne. Ce rapport s’inscrit complètement dans une suite logique de la politique américaine qu’elle soit menée par les  républicains ou les démocrates.

            A présent, le Maroc s’inscrit dans cette nouvelle stratégie mondiale et c’est bien pour lui, car dans le monde arabe –ou l’empire arabe, selon l’angle de vision- le Maroc ne constitue pas un poids. Le Qatar n’a même pas la dimension d’une ville marocaine et encore avec 5% d’arabes uniquement au niveau de sa population, mais il joue le gendarme dans l’empire arabe. Ce sont l’Arabie et le Qatar qui sont les sources du financement et l’Egypte, la source des idéologies. Les trois font l’empire arabe. C’est le même choix qu’a fait Obama lorsqu’il voulait s’adresser aux Arabes. Sa première visite symbolique en Arabie et un discours en Egypte. Il a bien compris le fonctionnement de l’empire arabe.

Yasser Arafat et les politiciens israéliens Shimon Peres et Yitzhak Rabin ont remporté le prix Nobel de la paix en 1994 pour leur volonté d'instaurer la paix au Moyen-Orient 

Du devenir de l’arabisme ?

            Une fois les pays d’Afrique du nord déconnectés du panarabisme, l’on peut prévoir le devenir du panarabisme et du sionisme. Il faut bien noter que ces deux dernières idéologies sont complètement identiques : ils sont d’essence religieuse et revendiquent ensemble la suprématie de chacune et la destruction de l’autre, et, en plus, sur la même terre. Il faut donc qu’elles partagent. Mais ce partage n’a pas réussi, car il est très difficile de limiter les frontières encore plus lorsque presque les quartiers des uns et des autres se chevauchent. Deuxième solution : vivre ensemble dans le même grand village : le grand moyen orient.

Michel Aflaq,un chretien, il est le fondateur de l'arabisme

            Il ne faut pas oublier que le premier qui a annoncé le terme de  « Nouveau Moyen Orient » est Itzhak Rabin ! Le tracé a bien commencé à cette époque, car il ne faut pas omettre que les chefs d’Etat sont membres des think-think, amis, avec, bien sur, les grands patrons qui sont les grands hommes d’affaires. Après son discours, il sera assassiné assassiné à Tel Aviv le 4 novembre 1995 une année aprés son prix Nobel de la paix, car les Israéliens n’ont pas compris le grand virage à prendre. La transition est bien difficile. Cette déclaration de Itzhak Rabin vient juste après - comme le cas du Maroc - le discours officiel des USA et même des Etats arabes. (Voir Asharq Al Awsat Al jadid).

L'image de la fin du film de la condidature de Qatar au Mondial 2020

            Les chefs d’Etat arabes vont exécuter eux aussi ce grand tracé. L’Etat du Qatar effectue des visites officielles à Israël. Al Jazeera tend le micro aux politiciens israéliens : c’est une première. Si l’on fait très attention au film publicitaire avec lequel Qatar a présenté sa candidature au mondial 2020, il se termine par l’image de deux jeunes garçons, un israélien et un arabe, ensemble comme des amis d’antan (voir photo). Le Qatar a remporté l’organisation du mondial devant USA même s’il n’a pas encore édifié aucun stade de football.           

          Pour compléter le tracé : c’est le dernier rapprochement entre les USA et l’Iran. Car, bien sur, le club de la région doit aussi intégrer l’Iran comme membre, puisque c’est un club géographique.  Lors de la dernière déclaration du prince  saoudien Ben Talal (qui est à l’occasion le cousin du prince marocain Hicham Alaoui qui ne veut plus des Amazighs au Maroc), dans une interview accordée à la chaine de télévision économique américaine Bloomberg, on lit : « Nous les arabes, les Musulmans sunnites, sommes avec Israël contre l’Iran ». Contre l’Iran, c’est l’argument du prince aux arabes à qui il prépare les cœurs pour l’amitié Israélienne.  Il sait bien que la première des choses que doit demander les USA aux iraniens est de ne pas agresser ses voisins arabes sunnites et israéliens.  Mais ce qu’il ne peut pas demander  aux USA,  car c’est aux antipodes  de la pensé démocratique, est que l’Iran s’engage à ne pas envahir les cœurs des musulmans Sunnites pour les rendre Chiites. Et c’est exactement le point fort de l’islam Chiite sur l’islam Sunnite. Même le fils du grand Sunnite arabe Youssef Al Qaradaoui a abandonné l’islam sunnite pour embrasser le nouveau Islam Chiite. Sans compter les leaders du Hamas et les autres.

Une délégation Israélienne au parlement marocain des deux chambres en 2011. Les présidents des deux chambres en emême temps.

           Pour résumer, d’un coté il y aura dans le nouveau tracé de l’islam Chiite non arabe et les juifs Israéliens non arabes. En sachant que le pourcentage des Arabes dans les pays de Golf est de 5 à 10% de la population. Il et clair que l’arabisme n’a plus de grand jours devant lui. Pour les pays de Tamazgha (Afrique du nord), conscients de cette donne, et du fait que l’arabo-islamisme a largement salie son image dans le monde, il est plus que jamais urgent  de quitter le club des anciens « amis » Arabes.

Dans le même parlement marocain : à gauche la délégation Israélienne et à droite une délégation marocaine panarabiste et mentalement palestinienne!  Les américains ont finalement raison sur le plan stratégique à refaire vivre renaitre l’amitié arabo-israélienne

Comment le Maroc pourra-t-il assumer son nouveau rôle ?

           Dans ce contexte, il est donc impératif de reformer tout l’arsenal des partis politiques Marocains. Ils souffrent déjà d’une absence d’enracinement et de popularité dans la société marocaine ; le taux de participation aux élections électorales en est une preuve, la transhumance des politiciens marocains entre les différentes couleurs partisanes en est une autre. Un islamiste peut devenir un socialiste voir même un communiste et vice versa. Pour les partis qui ne partagent, entre eux, que l’arabisme tout seul, le changement de parti est gratuit et aussi fréquent.

           Une petite minorité initiée, parmi eux, a déjà commencé à préparer le peuple marocain au virage historique. Limitons-nous à ne citer que l’initiative d’un parti politique qui parle de Tamaghribiyte (la marocanité) comme slogan identitaire marocain au lieu de l’arabité comme à l’accoutumé chez les autres. Il a même été le premier parmi les partis arabo-islamiques à demander l’officialisation de la langue amazigh dans la constitution ; c’est aussi le premier parti qui a affiché l’Amazighe dans toutes les plaques des locaux du parti, partout au Maroc. Dernièrement, une personnalité proche de cette formation a lancé le projet de l’enseignement en langue marocaine, le Darija. Mais il n’a pas pu convaincre, ou parce qu’il a l’habitude de perdre. Son dernier succès c’est son échec de convaincre les marocains de voter en 2007, malgré le grand budget qu’on lui a accordé.  Ce qui veut dire qu’il manque quelque  chose d’autre, mis à par le budget.

Un dirigeant du PJD embrasse la tète Ismail Haniyyi lors de la visite de la déléguation arlementaire du PJD au moyen Orient

           Les islamistes eux, sont usés par le pouvoir, le manque d’expérience et surtout par leurs différentes décisions non populaires, à n’en citer que deux : déclaration officiellement par le chef du gouvernement que la corruption ne sera pas combattue,  et juste après, augmentation des taxes et des prix des hydrocarbures ! Il n y a pas plus impopulaire que de telles décisions au Maroc. Idéologiquement, leur demander de revenir à l’Afrique et oublier l’Arabie, c’est comme leur demander de changer de religion ou de Mecque ! Impossible. A noter que le comportement de la délégation PJD au Moyen Orient où un représentant du parti, pour saluer Ismail Haniyyi, le chef de Hamas, lui a embrassé la tête, en publique ! Symbole de l’allégeance totale dans la culture arabo-musulmane. Aux yeux des occidentaux c’est incompréhensible ! Comment donner allégeance à une organisation terroriste, qui a même attaqué et pris le bureau présidentiel palestinien  par les armes ?  Il est clair que la situation est très compliquée. Les freins sont tellement enracinés après 50 années d’endoctrinement idéologique de l’arabo-islamisme.

 

Les Amazighs dans la nouvelle équation ?  

Etat des lieux :

Des jeunes Amazighs inaugurent par leurs propres moyens une statut du roi Massinissa à Bejaia en Kabylie (Algérie)

Les Amazighs et à l’unanimité sont le seul mouvement culturel et politique depuis sa naissance il y a plus de 30 ans déjà, qui s’est affiché comme mouvement d’essence africain, démocrate et laïque. Leur emblème, le roi Massinissa, est toujours représenté par deux choses : le premier unificateur de l’Afrique du Nord, deux siècles avant l’époque romaine, et son fameux slogan « L’Afrique aux Africains ». Sans oublier bien sûr que l’Afrique toute entière a eu son nom d’Afrique grâce aux Amazighs : l’Afrique était juste ce bout du monde Tamazgha, l’actuel Afrique du Nord. L’Afrique c’est eux, ils n’ont pas besoin d’une mise à jour ni d’un formatage. Qu’est-ce qu’il faut donc  faire?

Tous les ingrédients sont réunis sauf un : Les Amazighs. Seront-ils capables de ne pas rater ce moment de l’histoire ? Ils ont déjà raté plusieurs. A ne citer que :

  • Ils ont christianisé l’Europe, mais ils ont échoué à avoir un pays développé, libre et prospère.  La première église fut édifiée à Tamazgha, et celui qui fondra l’église catholique est un Amazigh : Saint Augustin. Tous les pays européens ont une église en son nom sa grande statue est à Rome.
  • Ils ont islamisé l’Europe, mais ils ont échoué à avoir un pays musulman Amazighe comme l’Iran même. Tariq Ait Ziyad a bien pu islamiser l’Espagne avec une armée complètement nord africaine. Mais les arabes ne l’ont pas traité comme a été traité Saint Augustin. Ils n’ont pas attribué son nom à des mosquées dans tous les pays arabes avec une grande statue au Moyen Orient ; le Calife l’a mis en prison et mourra vagabond dans les rues de Damas.  Si l’Espagne n’a pas fait l’acte de 1942, elle sera aujourd’hui dans la ligue arabe et le premier ministre Espagnole ferait de la cause palestinienne la cause nationale d’Espagne. Elle sera par contre épargnée du problème d’immigration car ce sont les espagnoles qui vont immigrer vers l’Europe.
  • Ils ont même eu leur propre religion le Bourghouatisme, mais ils ont échoué et leur Etat a été détruite par d’autres Amazighs fanatiques venus du désert.

Quellesolution ?

           Comme on vient de voir, l’histoire a bien tendu la main aux Amazighs à plusieurs reprises. Ils ont fait beaucoup d’erreurs comme tous les peuples du monde, mais ils ont exagéré. Aujourd’hui, je pense, que c’est le dernier rendez-vous avec l’histoire puisqu’après ils risquent de disparaître, culturellement parlant. Ils n’ont donc plus droit à l’erreur. D’ailleurs, un militant amazigh tabassé dernièrement à Rabat a résumé sa pensé en ceci : « Nous vivons sous l’apartheid panarabiste! Le combat des Amazighs doit, aujourd’hui, quitter la sphère culturelle pour s'inscrire dans la sphère politique». Oui, la sphère politique, mais avec des barrières idéologiques très solides. C’est une étape non suffisante mais obligatoire.

           A propos de la politique, il y a lieu de rappeler aux Amazighs l'amère constat suivant : au-delà des partis politiques qui, depuis des décennies, ont affiché clairement et franchement leur opposition totale aux droits linguistiques et culturels des Amazighs principalement le parti Istiqlal et PJD, tous d’obédience arabo-islamiste, s’il y a bien une caractéristique intrinsèque principale qui caractérisent tous les autres, c’est la trahison de la cause amazighe. Si on ne doit citer que deux exemples ce sera l’USFP et le RNI.

          L’histoire de ce dernier est très intéressante sur le plan pédagogique. Etant dans l’opposition, il a déposé au parlement marocain un projet de loi organique pour l'amazigh, comme c’est cité dans la constitution. Ce projet a été éléboré par AZETTA, une organisation du mouvement Amazigh en partenariat avec l'ambassade de Suisse qui a une trés grande expérience dans le domaine de la diversité culturelle. Ce parti a même donné, au parlement, la parole au nom du parti à une parlementaire issue du mouvement amazighe, chanteuse très célèbre qui a rejoint le parti récemment pour poser une question completement en langue Amazighe, pour casser les verrous. Au lendemain de son intégration au gouvernement après un remaniement ministériel, sa première action est de retirer sa proposition de projet de loi !

         C’est l’exemple le plus pédagogique pour expliquer dans une classe d’école primaire à un groupe d’élèves ce qu’est la trahison?. Ce qui n’est pas normale, c’est de publier un communiqué pour dire que ce retrait est motivé par le fait que ce projet de loi devrait être l’œuvre de tous le mouvement Amazigh ! Alors que jamais dans l’histoire du Maroc un projet de loi et même la loi elle-même n’a fait l’unanimité au sein de la société civile marocaine !

         Mais ce qui est encore pire, c’est de voir la parlementaire Amazighe chanteuse défendre cette action dans la presse ! Elle n’a pas compris que si cela est vrai, le parti ne devrait même pas lui donner la place de chef de la commission parlementaire -uniquement cette fois-ci -pour poser une question en Tamazight? Car c’est encore une grave violation de la loi et des principes avancés par le parti. Quand est ce que les partis politiques marocains se sont-ils mis d’accord ensemble pour commencer à poser des questions en tamazight au parlement? Les partis du gouvernement lui-même ne se plaignent-ils pas d’absence de consensus dans les décisions du gouvernement? Le parti de l’Istiqlal n’a-t-il pas quitté le gouvernement pour cela ? Etc.. Etc…

         Si l’on peut résumer ce phénomène en un mot c’est que le RNI et tous les autres formations politiques marocaines, sans exception aucune, considèrent les Amazighs de simples « barbares ». N’ont-ils pas vraiment raisons? La réponse est bien sûr oui. D’ailleurs c’est pour cette raison que le dictionnaire de la langue arabe garde encore le mot BARBARES pour désigner les Amazighs! Contrairement aux autres langues du monde dont même le français qui, par peu de respect, a arrondi le mot Barbare en berbère. Le français, la langue d’un Etat qui a marqué par plus de mal toute l’histoire contemporaine des Amazighs. Quel sort maudit pour un brave peuple !
       On peut se demander, aujourd’hui, comment les Amazighs, non barbares, peuvent-ils mettre en place des fondations solides qui peuvent changer le courant de l’histoire en Afrique du Nord pour que la reine Dihiya cesse de se retourner dans sa tombe ?
        Une seule solution : exister en première étape comme une grande force politique. Quant aux différences, la démocratie a déjà prévu tous les mécanismes de leur gestion.
Pour ceci, il faut bien méditer cette citation capital de Shimon Pérès, qui avait dit : « L’histoire est un train, si tu n’es pas sur le quai au bon moment, tu rates le train de l’histoire ».
           Si beaucoup de peuples aujourd’hui existent en tant que tel, c’est qu’ils étaient sur le quai en tant que force politique le moment ou le train de l’histoire est arrivé à leur gare. Et si les Amazighs n’existent pas entant qu’Imazighen, c’est qu’ils sont toujours arrivés en retard à un moment donné de l'histoire. Aujourd'hui, seront-ils au rendez vous ou non? Personne ne peut prévenir. Ce qui est sûr est que :

  • Ils sont avisés à temps
  • c’est leur dernière chance
  • leurs ancêtres étaient de braves résistants qui n’avaient pas de repères et c’est la cause de leurs échecs.

A bon entendeur



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