
Que je parle ou que je me taise, que j’écrive ou que je m’abstienne, force est de constater que cela ne sert à rien puisque les Amazighs ( Berbères) ne sont pas au pouvoir. Nos occupants successifs ,occidentaux et orientaux ,ont tout anticipé en nous apprenant uniquement leurs langues.
Si aujourd’hui un Amazigh s’exprime en français ou en arabe et défend sa cause dans ces langues, il se transforme de ce fait en double agent , en un indicateur inconscient, qu’il le veuille ou pas, qui aide nos ennemis à mieux connaitre les positions des Amazighs et les combattre efficacement .
Le complot du silence est dangereux pour eux et risque de les prendre de cours et de les mettre devant un fait accompli qui leur est défavorable et mortel.
Je conseille vivement à nos militants de ne pas tout étaler sur le net ou dans leurs écrits et de réserver l’essentiel de leur stratégie pour une élite et le lui communiquer de vive voix , en direct et en groupe restreint .
Nous sommes désormais en guerre contre nos ennemis d’aujourd’hui, d’hier et de demain. Celles et ceux pour qui j’écris et que je défends ne le sauront jamais jusqu’à la fin de leur vie. Je les perçois comme des animaux sauvages mis dans un zoo par nos ennemis et ils me perçoivent également comme un animal hybride dressé par nos ennemis et qu’ils ne reconnaissent plus comme appartenant à leur race.
Les ennemis nous ont dénaturés et mis les uns contre les autres.
C’est là où il faut prendre conscience de l’expérience courageuse qu’entreprennent nos frères de l’Azawad et de la Kabylie. Nous avons crucialement besoin d’ un Etat amazigh indépendant, au moins un qui nous servira de base d’entrainement, d’expérimentation et de laboratoire pour la reconstruction de notre langue, histoire, culture, civilisation , nos croyances, spiritualités, religions et Dieux amazighs.
Mais si cet Etat conserve le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam à l’intérieur de ses frontières, cela lui sera fatal comme c’était le cas pour toutes les dynasties amazighes de l’Afrique du Nord.
Les Monothéistes, chacun de son côté, essayera d’aider militairement et financièrement les Amazighs pour l’acquisition de leur indépendance mais à condition d’accepter sa religion au sein du futur Etat amazigh. C’est la terrible erreur de nos Ancêtres qu’il ne faut pas commettre une nouvelle fois pour sortir de ce cercle vicieux des occupations directes ou indirectes, une fois pour toutes. C’est un virus pire que celui d’Ebola depuis des siècles qui ronge le corps amazigh. Il faut assainir l’Afrique du Nord des religions ou épidémies monothéistes.
Deux langues suffisent : l’anglais ,comme langue des sciences ,du primaire jusqu’à l’Université et notre tamazighte, qui est la somme de toutes nos langues amazighes.
Plus il y aura de synonymes , plus notre langue s’en trouvera enrichie et raffinée. Il ne faut rien laisser de nos langues régionales respectives qui ne font que se compléter et s’enrichir mutuellement.
Il faudra réinventer notre identité, notre histoire, culture, civilisation, nos croyances, spiritualités, religions et Dieux car depuis que notre Amazighité a perdu les siens, elle est devenue l’esclave de ceux des autres pendant des siècles.