Voix sublime, look serein, mouvement gracieux et paroles moyen-atlasiques, sorties de cet éden terrestre et ancrées dans les traditions de ses peuples guerriers et joyeux.
C’est à voir, à écouter, à savourer: de l’appel du fond du cœur -Tamawayet, passant par la chanson tantôt mélancolique tantôt joyeuse, au rythme soutenu de Tahidoust - la petite sœur du somptueux Ahidous, cousin d’Ahwash. Bien sûr sans oublier le flagship de la chanson moyen-atlasique: Inas Inas de feu Mohamed Rwicha. Cete chanson sublime chantée par des non-amazighs sur bien des continents - Afrique, Asie, Europe et Amérique du Nord.
La douceur, le rythme et la grâce. Tout cela, célébrant l’amour (L’hwa g woul), l’identité (la célèbre Tamawayet de Mokhtar Hekka : Ad ay Ssiwelekh i Sha s Tmazight) et militantisme citoyen (Thizizwit n Aari pour dire, selon Thithrit, fille des montagnes). Tout cela avec un sourire authentique et naturel, embellissant ce beau visage qui affiche modestie, sérénité et assurance. C’est comme si Thithrit nous disait: ne vous en faites pas, tout ira bien; nous serons toujours là, sous le signe du bonheur et de la joie, avec amour et en beauté, fiers de notre culture et de notre identité!
Sur ses épaules, et si bien arborées, ces couleurs de toute beauté: le bleu de la mer et de l’océan, le vert des montages et des près, le jaune du désert et des plages. Évoquant cette patrie, à la confluence de cultures et civilisations, à la rencontre de continents, mer et océan, et maintenant plus que jamais à la croisée des chemins. Le temps de reprendre du poil de la bête, échapper à l’invasions et l’assimilation, se retrouver et se réconcilier avec soi-même, sa culture et son identité.
Peu de temps après, le drapeau national, qui n’était pas loin, arriva et pris sa place sur le dos puis l’épaule gauche, tout en quiétude avec le bleu-vert-jaune de l’épaule droite. Et le temps d’une soirée sublime et harmonieuse, l’identité maria la citoyenneté!
Bien naturelle et authentique, Thithrit a choisi d’utiliser l’art, la voix, les mots et l’attitude pour notre culture, notre identité et notre destinée. Certes, elle n’est pas de la trempe de l’intellectuel et philosophe Ahmed Assid; de mon admirable aggwrram Mohamed Foulouste; du front-tireur Moha Bouwawal; du très discipliné Mohamed Boudhan; et du sage maître Arehmouch - pour n’en citer que quelques-uns de ceux qui donnent sans compter pour notre identité, notre culture et nos valeurs.
Saida n’avait peut-être pas la chance de fréquenter les grands lycées ni les grandes universités. Mais elle a quelque chose d’inné, un don rare, que ni l’école ni l’université ne puisse donner. Le talent, dirait-on. Le talent et la conscience, pour tenter de bonifier. Le talent, la conscience et le charme, pour renchérir et conclure. Saida, c’est la voix et le choix; un choix bien réfléchi – le choix d’être soi-même, tamazight, et d’en être fière!
Saida; c’est, en quelque sorte, la nièce d’Ittou Oulaarbi, la cousine de Tabaamrant, avec un peu du Zineb Tanfzawit, ou encore la petite fille de Moha Ouhammou Azayi. Peut-être qu’elle tient un peu de l’une et de l’autre. Qui pourrait le dire? Une chose est certaine : Saida, c’est une Thizizwit n Aari. Fille, chérie de Mou-Rbiae - ces sources d’eau cristalline et ce paysage à couper le souffle.
Umimun, Ottawa, Canada
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