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Sirène: un florilège exquis de poèmes bâtis par deux personnes Valérie CAVELIER et Abdelmalek HAMZAOUI

Préface


Voici un florilège exquis de poèmes bâtis par deux personnes de renom : Valérie CAVELIER et Abdelmalek HAMZAOUI. Idée mixte d’une production originale qui transcende les divergences du Genre dans la perception de l’Univers pour consolider les liens d’une culture universelle. Quoi de plus merveilleux qu’un monde où l’esprit ne connaît nulle entrave et où l’imagination florissante dicte au verbe l’image à construire et l’hymne à chanter ? C’est de ce monde que les deux auteurs arborent des panoramas captivants et des univers séduisants. Ceux-là-mêmes qui nous invitent à rêver, à admettre que nous pouvons être partout omniscients par la sibylline force des mots. Lorsque le poète hèle ici sa bien-aimée, c’est au cœur qu’il donne la prééminence, il est à la fois la destination et le point de départ, l’embrayeur de la parole et l’asile de l’autre-soi dans l’exil affectif:

« Viens dans mes bras
Grands ouverts
Viens dans mon cœur
Ton nid éternel »
(Poème Colombe blanche, page 34)
L’impératif sied au verbe dans l’appel au retour que le cœur scande en s’ouvrant à l’accueil, comme une mer qui vous invite au voyage :  
« Un cœur vous est Océan
Un corps vous est Paquebot
Face au vent
Vogue l'étendue
De vos sentiments » (Poème Un cœur océan, page 39)

Un tableau de peinture se profile dans la suite des mots pour que le lecteur anticipe la houle et les vagues, l’odeur des algues et les caresses du vent qui soulève le voile sur les mystères de la vie. Le cœur bat ici pour surmonter l’épreuve de l’Amour tenu discrètement au silence dans un clos invisible puisqu’au-delà de la culture c’est toujours dans les entrailles qu’il habite :

« Amour
(…)
C'est dans mon foie que tu résides
Chez les autres ton foyer est le cœur …». (Poème Tayri, page 58)

A la fois lieu de souffrance et halo de lumière, le cœur est sensible au sublime et chantre de la terre et du ciel. Fragile comme un astre, il fait la joie et les saisons de la terre, il se consume de douleur et –tel un enfant – il a besoin de douceur :
 « C'est pour apaiser
Votre cœur éprouvé

Pour qu'il désarme
Les larmes
Au parfum monotone

Qu'il les regorge
De couleurs
Et de lumière (…)»
(Poème Vent d’automne, page 32)

  Baptisé « Sirène », ce recueil de poèmes nous révèle deux artistes qui s’entendent sur l’hommage à rendre à la mer, à la lumière, à l’abeille, à la fleur et aux étoiles car tous distillent des notes de musique et des rayons de couleurs. La trame de la culture-mamelle nourrit infiniment l’ouvrage qui image pour nous tant de séquences fugaces pour lesquelles le temps se fige et l’espace se dédouble.

 Les mots, pourtant si fatigués de porter le monde, rendent ici des nuances nouvelles initiant une profondeur de sensations presque palpables. L’allégorie de l’amour et de la vie le dispute aux éléments du cosmos dans un mouvement qui rappelle tantôt la vague, tantôt la flamme ou encore la crinière du cheval au galop :

« Ta crinière
Au trot
Au galop
Effleure mon visage. » (Poème Mon cheval, page 65)

   Des textes qui évoquent souvent le haiku du grand poète Masaoka Shiki, les distiques de Rabindranath Tagore ou les vers des troubadours de l’Atlas qui se cristallisent en proverbes dans l’archéologie collective. Courts, simples et beaux, les poèmes de « Sirène » n’éludent ni la peur du néant duquel nul regard ne revient ni le fardeau des nuits que l’esprit des artistes supporte. Les cris portés ça et là par les mots de la langue font écho à l’absence de l’artifice rhétorique. La simplicité met au jour tant d’images sortant de l’évanescence progressive de l’opacité des horizons vers lesquels l’imagination de nos poètes nous emmène : Le paquebot, le cheval, l’oiseau blanc, la mer et le vent … s’invoquent en adjuvants dans la quête du bonheur ; artefacts qui permettent de s’évader de soi, se libérer des abots et bâtir au loin un nouvel univers.

                                                                                           Youssef AIT LEMKADEM
Ksar Timnay Inter-Cultures
Le 26 décembre 2017




Auteur: Abdelmalek HAMZAOUI


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