|
La Grande Poubelle Les faits rapportés dans ce Journal ont eu lieu dans l’une des prisons d’Algérie d’horrible réputation : celle de Berrouaghia. Ils sont authentiques. Les personnages cités sont réels. Parmi eux,des personnalités connues, à l’instar de Me ALI-YAHIA Abdenour, l’un des fondateurs de la première Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme. Dans son Introduction, Smaïl MEDJEBER fustige le pouvoiralgérien qu’il qualifie de : « despotique, tyrannique, oppressif,répressif ». Ce travail d’écriture, secret et dangereux pour l’auteur, avait été fait dans le seul but de témoigner, de déchirer le voile lourd et opaque qui pèse sur ce milieu carcéral infernal très fermé,verrouillé, hermétique ; de dénoncer les conditions carcérales inhumaines, la férocité de l’administration pénitentiaire et des geôliers tortionnaires, sadiques, comme cet arracheur de poils despubis aux détenus. Entre autres atroces sévices. Il abordera aussi un sujet tabou : la souffrance sexuelle des détenus. On lira également, en documents annexes, des témoignages relatant le carnage qui avait eu lieu dans cette prison en novembre 1994. Faits dévoilés par l’Observatoire des Droits Humains en Algérie. Cet ouvrage est, aussi, un devoir, une mission humanitaire trèsdifficile mais accomplie à l’égard des détenus que l’auteur avait côtoyés dans cet enfer carcéral algérien. Pour ne pas les oublier et les décevoir. PLANTU, par sa pertinente caricature, illustrant la couverture, nous montre La Grande Poubellede l’extérieur, Smaïl MEDJEBER, par son émouvant Journal, nous la fait découvrir de l’intérieur…
L’AUTEUR :
d’atroces tortures, après onze ans et demi d’un horrible calvaire, il sera libéré grâceaux interventions d’ONG de défense des Droit de l’Homme et de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II. Engagé, incorruptible, fidèle à ses convictions, prenant sa revanche contre le pouvoir algérien, il continuera son combat intellectuel en éditant et en dirigeant une revue culturelle. Dévoiler, aujourd’hui, son Journal écrit en prison il y a vingt cinq ans, est également une autre revanche vis-à-vis de ce même pouvoir dictatorial, briseur de vies.
Cet ouvrage de 410 pages, ISBN : 978-2-296-13819-3, paru en janvier 2011, est disponible chez : L’Harmattan, Edition-Diffusion, 7, rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris, Librairie L’Harmattan, 16, rue des Ecoles 75005, Paris , FNAC, GIBERT Jeune… Ou sur commande chez votre libraire habituel. Prix : 36 €
Chronologie de La Grande Poubelle, Journal… (Extraits)
========================================= Pleure, ô pays bien-aimé ! Par Smaïl Medjeber
Pleure, ô pays bien-aimé ! Pauvre Algérie ! Une Algérie qui devrait être un grand paradis, par ses belles montagnes, ses magnifiques collines, ses belles plages, son soleil, ses belles filles et ses beaux garçons, en plus de ses ressources souterraines. Cette Algérie qui fut le grenier à blé de Rome. Ce pauvre et pourtant riche pays, est devenue un enfer pour le peuple. Ce peuple qui se retrouve écrasé par les tenants du pouvoir totalitariste, des généraux j’m’en foutistes, des sans âme, des prédateurs, entourés de leurs larbins, leurs bonniches, leurs sous fifres, leurs valets, leurs majordomes, leurs lèche bottes, leurs baise mains et baise c…ls. Tous ces pourris, ces malpropres, ces malfrats sans scrupules, tous ces voyous, ces truands, ces mercenaires, ces vampires, ces concierges du pouvoir, qui ne pensent qu’à se remplir les poches. Tout ceux à qui, en Algérie, depuis l’indépendance à ce jour, profitent les crimes de l’usurpation, de l’imposture, de l’oppression et de la répression. Tout cela, au détriment des intérêts et des droits du peuple. Comme l’avait si bien écrit, le grand écrivain, l’intellectuel révolté, Kateb Yacine, dans sa préface à l’ouvrage, Histoire de ma vie, de Fadhma Aït Mansour : « Trop de parâtres exclusifs ont écumé notre patrie, trop de prêtres de toutes religions, trop d’envahissements de tout acabit se sont donné pour mission de dénaturer notre peuple, en l’empoisonnant jusqu’au fond de l’âme, en tarissant ses plus belles sources, en proscrivant sa langue ou ses dialectes et en lui arrachant jusqu’à ses orphelins.» C’est vraiment dommage, mille fois dommage, que dis-je ? Des millions de fois dommage, que cette belle Algérie, alors qu’elle venait juste de renaître, de se libérer de l’emprise colonialiste, elle retombe, sans même avoir eu le temps de jouir de cette renaissance et de cette libération, dans une autre emprise, celle d’un gang militariste, avide de pouvoir et de richesses, des spoliateurs, des rapaces, des sanguinaires. Sous le joug de ces dictateurs auto proclamés, de cet Etat policier omnipotent, barbare, l’Algérie continue donc de souffrir. Et que dire encore, de ces bourgeons d’algériennes et d’algériens, qui se sont sacrifiés à la fleur de l’âge, ne sachant pas à quel Saint se vouer, pour réclamer leurs naturels et légitimes droits, à l’instar de moi-même et de mes camarades, tombés entre les mains de ces dictateurs, de ces rapaces, de ces sanguinaires, rien que pour réclamer le légitime et naturel droit d’écrire et parler berbère ? Combien, comme nous, connus (es) ou inconnus (es), ont donc souffert ? Tous les algériens ont souffert, comme le confirme cet article – osé – de l’hebdomadaire national Algérie-Actualité, dans son numéro 1120, paru le 8 avril 1987, dont voici un extrait, lequel résume tout sur la dictature que subit le peuple algérien : « …L’algérien était ankylosé puis momifié dans des textes qui lui interdisaient même jusqu’au moindre murmure. La toute puissance étatique et l’appareil politique réfléchissaient pour lui, veillaient sur lui et géraient même jusqu’à son intimité. Pour un tour de chant, une animation de quartier, un robinet à réparer… » Les paroles s’en vont, les écrits restent. Par cet ouvrage, je témoigne et témoignerai de ce qui s’était passé à l’intérieur de ce petit carré carcéral – « petit », par rapport à la dimension géographique territoriale de ce grand carré carcéral qu’est l’Algérie… (Extrait de La Grande Poubelle, Journal d’un ancien détenu politique en Algérie)
Les commentaires : Important :Prière de noter que les commentaires des lecteurs
représentent les points de vue de leur auteurs et non pas d’AmazighWorld; et
doivent respecter la déontologie,
ne pas dépasser 6 à 10 lignes,
critiquer les idées et non pas les personnes, êtres constructifs et non déstructifs et dans le vif du sujet.
|
||||||||||||||||||||||||||
|